Let's meet again! - C'est du Belge

Simon Diricq et le Concertino da camera

Le saxophone est un instrument éminemment belge, inventé au 19e siècle par Adolphe Sax. On le voit régulièrement se glisser dans l’orchestre, comme dans le ballet La création du monde de Darius Milhaud (lors du concert de Nouvel An, sous la baguette d’Hugh Wolff). Nous proposons cette saison un autre vrai concerto pour saxophone : le Concertino da camera, du compositeur français Jacques Ibert. Simon Diricq, diplômé du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris et actuellement professeur au Conservatoire de Bruxelles, assure la partie soliste.

« Le Concertino da camera est l’une des grandes œuvres du répertoire pour saxophone. J’ai d’ailleurs dû la jouer lors de mon examen d’entrée au Conservatoire de Paris – c’était une œuvre imposée. Techniquement, le Concertino da camera est extrêmement complexe. Il est pourtant tout en légèreté : la joie et l’espièglerie de cette œuvre néoclassique sont sans égales. Harmonies exotiques et foison de couleurs : tout le monde tombe sous son charme. »


« D’un point de vue technique, le saxophone partage des caractéristiques avec de nombreux instruments. Ses touches fonctionnent de la même manière que celles d’une flûte traversière – selon le système Boehm. La perce conique est similaire à celle du hautbois, le corps en métal à celui des cuivres, tandis que l’anche simple vient de la clarinette. Au niveau du timbre, c’est en revanche de la voix humaine qu’il se rapproche le plus. »


« Instrument roi du jazz et de la musique de variétés – loin de l’intention d’Adolphe Sax –, le saxophone a une identité quelque peu à part dans le monde de la musique classique. Les saxophonistes sont conscients du fait que le répertoire pour leur instrument est limité, mais ils saisissent toutes les occasions de soutenir de nouvelles créations. Les saxophonistes jouent souvent un rôle important dans la composition d’œuvres nouvelles : les compositeurs savent bien que comme nous sommes en quête de nouveaux morceaux, ils peuvent vraiment compter sur nous pour l’excellence de notre travail préparatoire. »