Gil Shaham & Saint-Saëns 3/ Mozart 41

Bozar
Bruxelles
ven 22.04.22 20:00

Thomas Adès, Three Studies from Couperin (Belgian premiere)
Camille Saint-Saëns, Violin Concerto No. 3 in B minor, Op. 61
Joseph Haydn, Symphony No. 1 in D major
Wolfgang Amadeus Mozart, Symphony No. 41 in C major, K. 551, “Jupiter”

Le compositeur baroque français François Couperin a laissé derrière lui quatre volumes pour clavecin très suggestifs. En 2006, Thomas Adès, compositeur de notre saison, avait sélectionné quelques pièces de ces volumes pour une nouvelle composition pour orchestre en trois mouvements. Typiquement, Couperin utilise de nombreuses répétitions dans sa musique et les clavecinistes y apportent de la variété à l’aide de techniques d’attaque et de registres. Thomas Adès traduit ces nuances subtiles dans une orchestration riche. « Comme des lames de verre coloré dans un kaléidoscope, ces pièces de musique baroques rivalisent les unes avec les autres », a écrit un critique du Financial Times à propos des Three Studies from Couperin de Thomas Adès.

Après la guerre franco-allemande en 1871, Camille Saint-Saëns débordait de motivation pour concurrencer la musique symphonique allemande, un domaine où la France était (presque) absente depuis Berlioz, trop longtemps concentrée sur l’opéra et le ballet. Le Troisième Concerto pour violon de Saint-Saëns, aujourd’hui l’une de ses œuvres les plus appréciées, remplit ce rôle « con brio ». Des mélodies magnifiques et une orchestration exquise nous font comprendre pourquoi Fauré et Ravel admiraient tant Saint-Saëns. En hommage au violoniste qui en donna la première, Pablo de Sarasate, le mouvement final inclut, en plus de la brillance française, de nombreuses colorations espagnoles.

La Première Symphonie de Haydn dure 12 minutes, compte trois mouvements et est écrite pour cordes, deux hautbois et deux cors. Il composa l’œuvre à l’âge de 27 ans en 1759, lorsqu’il était maître de chapelle dans un village tchèque. La différence entre cette œuvre et la dernière symphonie de Mozart, la Quarante-et-unième, composée en 1788, est immense et traduit les nombreux développements musicaux qui ont eu lieu au cours de la période classique. Mozart jette cependant un regard en arrière dans sa Symphonie « Jupiter » : le quatrième et dernier mouvement marie magistralement la fugue baroque à cinq voix et le style galant classique. L’une des pages les plus réussies de la littérature orchestrale !

 

Jonathan Bloxham, chef d'orchestre
Gil Shaham, violon

Artistes

Jonathan Bloxham

British conductor Jonathan Bloxham has swiftly made his mark as a conductor of “accomplished technique, innate musicianship, with a natural rapport with orchestras and a deep knowledge and understa