Jonathan Fournel & Brahms 2/ Beethoven 5

Oostende Kursaal
Flandre Occidentale
dim 01.05.22 17:00

Johannes Brahms, Piano Concerto No. 2 in B-flat major, Op. 83
Ludwig van Beethoven, Symphony No. 5 in C minor, Op. 67

Jonathan Fournel a été la révélation du Concours Reine Elisabeth pour piano 2021 : avec une interprétation sublime du Deuxième Concerto pour piano de Brahms, ce pianiste français a remporté non seulement le Premier Prix, mais aussi les deux Prix du public (le Prix Canvas-Klara et le Prix Musiq3). La finale ayant eu lieu sans public en raison de la crise sanitaire, Jonathan Fournel propose à nouveau ce deuxième concerto, sous la direction du jeune chef belge Karel Deseure.

Ce que Johannes Brahms décrivit ironiquement comme un « tout petit concerto pour piano avec un agréable, minuscule scherzo » dans une lettre à Clara Schumann, est en fait une œuvre monumentale de 50 minutes que l’on peut décrire avec le plus d’exactitude comme une symphonie avec piano ajouté. Le Deuxième Concerto pour piano de Brahms ne compte pas trois, mais quatre parties : entre le mouvement d’ouverture et le rondo-finale, il place un scherzo tumultueux, puis encore un adagio. Dans ce troisième mouvement, le thème est présenté par le premier violoncelle.

La Cinquième Symphonie de Beethoven est sans doute l’œuvre la plus connue de l’histoire de la musique classique. Le motif d’ouverture puissant – trois notes courtes, une longue – aurait un jour été défini par Beethoven comme « le destin
frappant à la porte ». Contrairement à l’époque de la Grèce antique, le destin n’était plus, au temps des Lumières, une force à laquelle on se soumettait aveuglément. Au fil de quatre mouvements, Beethoven se fraye un chemin de l’obscurité (premier mouvement en do mineur) à la lumière (mouvement final en do majeur). « Les lumières sont ce qui fait sortir l’homme de la minorité qu’il doit s’imputer à lui-même », affirmait le philosophe allemand Emmanuel Kant. Les aléas sinistres du destin du premier mouvement sont soumis à différentes métamorphoses pour finalement prendre la forme d’une marche lumineuse et triomphale dans le quatrième mouvement.

 

Karel Deseure, chef d'orchestre
Jonathan Fournel, piano